Que l’un apporte à l’autre ou l’autre à l’un me questionne depuis quelques temps. Pourquoi, dans mon parcours professionnel et personnel, mes choix se sont orientés vers ces deux métiers, ces deux disciplines, ces deux prismes qui m’amènent une lecture du monde ?

Peut-être parce que le S.M.A.R.T est au cœur de ces 2 métiers.

Parce qu’un événement sans objectif clair n’a pas lieu d’être : il existera mais n’apportera cependant aucune satisfaction tant côté participant que côté organisateur. Ce sera pour ce dernier passer à côté de ses ambitions et… surtout à côté des attentes de ses publics.

Il s’agira donc de prioriser en commençant par définir le « pourquoi ? » avant de se poser la question du « comment ? ».

Le modèle S.M.A.R.T devient alors un appui et un outil redoutable pour aider le client, donneur d’ordre à formuler ses objectifs et permettre à son prestataire de mettre en regard de ceux-ci une réponse adaptée et pertinente.

Comment utiliser cet outil pour récupérer ces informations, c’est là que le coaching apporte son éclairage en venant questionner chaque item pour récupérer la réponse la plus approfondie, détaillée possible.

Le S-pécifique de S.M.A.R.T viendra interroger le client sur son objectif. S’il souhaite faire, par exemple, une convention pour rassembler ses collaborateurs, il manquera des informations au brief : quel est le contexte ? Pourquoi ce besoin de les rassembler ? Les remotiver ? Fêter des réussites ? Partager des best practice ? Leur partager la vision ?

Collecter les informations les plus spécifiques possibles permettra ainsi d’envisager les actions à déployer les plus efficaces.

Le M-esurable permettra de définir de manière précise l’indicateur de performance. Et des indicateurs, il en existe un grand nombre selon la typologie d’événement, du nombre de participants inscrits pour les événements BtoB au taux de satisfaction des invités pour les événements corporate en passant par l’augmentation de CA ou de part de marché voire le taux de notoriété pour les événements grand public… ou encore le fameux ROI.

A-mbitieux, mais, il n’est point question de se voiler la face… et c’est entre ce A et le R-éaliste que se trouvera l’objectif A-tteignable. Ici, le coaching dirait surement : « ce serait quoi le premier petit pas ? » Enfin tout cela, doit être déterminé et défini dans une T-emporalité qui viendra poser du challenge et de la lucidité.

Et je vous avoue que j’apprécie d’ajouter à mon questionnement S.M.A.R.T du …E.C.A.C pour finaliser le processus de récupération d’informations auprès de mon client.

Mais alors qu’est-ce que ce E.C.A.C me direz-vous ?

E-njeux, c’est là que se mettra en place mon écoute active. Derrière les mots que pose mon interlocuteur, qu’est-ce qui se cache ? Quels sont les enjeux pour lui directement (dans son positionnement, dans son rapport au projet, à la demande, à sa hiérarchie), pour le département qui va formuler la demande et plus largement pour l’entreprise ? Ce sont dans ses enjeux que se trouveront parfois les clés cachées de la demande.

Avec le C-ontrôle, c’est l’occasion parfois de vérifier si l’objectif est bien sous le contrôle du donneur d’ordre ou plutôt que celui-ci, dans le cadre de l’événementiel, a bien tous les éléments en tête ou en mains.

Concernant le coaching, ce sera l’occasion plutôt de questionner le coaché sur le fait que son objectif ne dépend bien de personne d’autre que de lui-même.

A-ttentes, les attentes… Qu’est-ce que le client attend vraiment de moi ? A quel niveau souhaite-t-il que j’intervienne ? Quels seront les critères qui lui permettront d’évaluer la réponse apportée ? Voilà un certain nombre de questions qui permettront d’élucider ce point ...

Enfin le C-ontrat, pour ainsi finaliser l’échange… Côté coaching, je préfère demander à mon client de reformuler et synthétiser lui-même ses besoins… Côté évenementiel, j’utiliserai plutôt la stratégie de la reformulation par moi-même pour lui faire valider que j’ai bien compris sa demande.

Tous les éléments du S.M.A.R.T.E.C.A.C n’ont pas besoin d’être nécessairement et explicitement questionnés mais de l’avoir en tête permet de jalonner un processus de prise d’informations et de vérifier pour soi que tout le parcours a été effectué….